Quand on pense aux archéologues sur le terrain, on les imagine en train de passer un pinceau, très délicatement, sur les restes d’un squelette, vieux de plusieurs millénaires. Mais à quoi ça sert ? Pourquoi aller « déranger » des défunts ? L’archéologie funéraire étudie les restes matériels des sépultures, en vue de comprendre la place des morts et les traitements des défunts dans les sociétés passées. Les pratiques des vivants envers leurs morts sont révélatrices des croyances spirituelles de ces sociétés. Les restes du défunt apportent aussi des informations précieuses (âge, sexe, éventuelles maladies), utiles pour reconstruire l’image (bien que partielle) des sociétés anciennes.

Fouilles du Couvent des Jacobins, Rennes, Ile et Vilaine.
Hervé Paitier, Inrap